Une aide financière triennale pour quatre organismes

2016-07-13-sherpa-pano-msr

La Ville de Québec accorde une aide financière triennale à quatre organismes communautaires, SQUAT Basse-Ville, Projet L.U.N.E., la Maison de Lauberivière et PECH, pour leur permettre de mieux se consacrer à leurs activités.

Une « bouffée d’air »

Le passage d’un financement annuel à un financement triennal facilitera la planification pour les quatre organismes : « La tâche la plus ardue, c’est de trouver du financement, il y a tellement d’énergie mise sur le financement que tu en as moins pour ta mission première, c’est-à-dire aider », explique le maire de Québec Régis Labeaume.SQUAT Basse-Ville reçoit 20 000 $ par année pour 2017, 2018 et 2019, afin de garder en emploi un intervenant social pour assurer aux jeunes fugueurs en accompagnement psychosocial 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

D’année en année, énormément d’heures sont consacrées à la recherche constante afin de diversifier le financement. Parfois, plus d’un bailleur de fonds est nécessaire pour financer un poste à temps complet. […]. Ils ne renouvellent pas toujours l’entente », souligne la directrice du SQUAT Basse-Ville, Véronique Girard.

PECH, un organisme en santé mentale créé en 2002, obtient une aide 202 500 $ par année pour consolider le service d’accompagnement. Pour le directeur général, Benoît Côté, cette aide agit comme une grande bouffée d’air. Depuis 15 ans, PECH est venu en aide à 14 000 personnes. Victime de son succès, l’organisme a dû fermer certains services le soir à cause d’une trop forte demande : « Si la Ville n’était pas intervenue avec un montant d’argent substantiel, c’est pas qu’on fermait boutique, mais on était vraiment dans le trouble. »Projet L.U.N.E, un refuge pour les travailleuses du sexe ou victimes d’exploitation sexuelle, reçoit 15 000 $ par année pour payer les coûts du loyer et de la formation des intervenants.Maison de Lauberivière. Photo illustrant la version papier de l'article. 28 août 2014.Le quatrième organisme à bénéficier de l’entente triennale, Lauberivière, un refuge multiservice qui offre hébergement et soupe populaire pour hommes et femmes sans-abri, peut compter sur 75 000 $ par année. Ce financement inclut l’aide au maintien du service Le Réchaud, permettant aux personnes en situation d’itinérance qui ne veulent pas être hébergées de se mettre au chaud de 23 h à 7 h, lors des périodes de grand froid.

Besoins criants

Il y a deux semaines, les organismes membres du Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ) ont lancé un cri du coeur concernant le débordement dans les refuges. Cet appel de détresse a été entendu par la Ville et le maire :

Les besoins sont criants pour les hébergements d’urgence, certains soirs à Québec des gens ne trouvent pas de place pour dormir au chaud et c’est désolant dans une ville comme Québec », se désole Régis Labeaume, qui souhaite plus de logements pour les gens vivant des problèmes de santé mentale.

Le maire de Québec espère que les gouvernements feront la même chose que la Ville de Québec, et qu’il sera entendu sur la loi sur la capitale nationale, pour mieux venir en aide aux organismes :

On sait où est la misère. On est capable de donner les adresses.[…]. On ne veut pas prendre la place d’élus de gouvernements supérieurs parce que c’est leur travail, […], mais nous on pense qu’on est capable d’aller chercher des valeurs ajoutées », conclut le maire de Québec.

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